Diatribe à une certaine jeunesse
Diatribe à une certaine jeunesse
Tu dis et redis
tu hurles et protestes
tu troubles et brûles
tu proclames y en a marre
tu aimes parler en roulant les R
tu adores le yanqui et lèches le franc
tu fais de la démagogie et te contredis
«nègre» en chemise que t’es tu parles pour ne rien demander
tu oublis d’où tu viens y a pas intérêt qu’on te le
conte
tu prêtes pas l’oreille, à tue-tête tu grognes comme
mauvaise graine d’OGM
tu chantes l’amour en geignant, tu sais même plus ce que c'est aimer
tu tiens un discours rance et aspires la coca comme le ganja s’enfumant
tu jubiles sur scène pareille à un singe tu es d’un
orgueil de papier mouillé
tu te ceintures te cravates et craches sur l’hospitalité
pour épouser l’égo
tu es…, et tu es atavique par apport à ton siècle tu
piges rien de l’alentour
tu es amie de ton bulldog tu oublis la bagne d’hier de
tes progéniteurs
jeunesse de mon pays dédaignant le Grenier qui fut
l’orgueil de toute famille.
Jeunesse de mon pays sois humble débarrasses toi de ton
masque de khéssalkat*
ne sois pas larbin de ta propre conscience de civilisé
sans stade-du-miroir
ne sois pas peau noire-queue d’aliéné et ressuscites de
tes cendres de Civilisation-Mère.
Abdoulaye Bilal Traoré
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