Oubli
Le monde obnubilé et débordé par soi-même oublie vite délibérément, en connaissance de cause. Par pur poltronnerie de sa propre courte mémoire exprès il perd la perspective du devoir de survie co llective. Le monde se diagnostique à soi-même une démence sénile la refoule avec fausse honte tout en ayant dans le corps envahi de long en large par la perte du tacte, du touché du passé et présent, il ne se rappelle plus d’avoir tué, de tuer. Il reprogramme toujours d'autres tueries à cause de son propre désordre mental, de suite, le stress se recroqueville dans sa propre coque. Il ne s’enquiert pas invraisemblablement de qui est-il, qui est qui, qui fait quoi. Dans le monde, bourreaux et victimes s’enlisent en une dépendance mutuelle, cet amour fougueux entre esclaves et maitres aliénés de la passion addictive sans f leurs du jour, sans répit aux âmes amoureuses ou seul subir compte Abdoulaye Bilal Tr