Royaume d’enfance



Sur ta terre sablonneuse
Dans ta boue la plus fine
De ta steppe d’acacias et ses fruits
Je me suis abreuvé, oh Walo!
Combien de fois ai-je emmené
Du sel dans ma trousse pour pimenter
La récolte de tes tomates chenillées!
Sur ton djéri*, le mil le maïs l’arachide le niébé*
J’ai semé et labouré, j’ai savouré cru et à la braise
J’ai distingué la saveur de ton arachide de bouche.
Des crues de ta liane d’eau, la pastille végétale
Du lait frais sur mon palais, la douceur de tes entailles
En offrande par bonté, oh walo-walo!
Combien de fois dans tes extensions rizicoles
J’ai pataugé en lançant jusqu'à ton plus petit recoin
Le fertilisant de ton riz qui accompagne
Le wass* le yass* le nguier*, des eaux  de Mame Coumba Bang*!
Sur mon œsophage, se fond la meilleure patate douce
Et pourtant, tes inquiétantes nuits  de chaleur
Sont ardente comme l‘argile crevassée par l’harmattan du cheminant.
Walo, combien je t’aime et me gagne la nostalgie
De ces moments où juste, depuis le plongeoir de ton fort-de-Franche
J’ai plongé dans la source du Fouta Djalon* d’entre les deux Dagana.  

Abdoulaye Bilal Traoré

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