"Pulpo a feira" octopus


Il était une fois, chez moi
une pieuvre qui tomba entre mes mains
pour apaiser ma faim de l'instant. Je la cuisinai
dans une marmite bouillante, sous le feu ardent.
Condimentée a la sénégalaise, je pensai comme si
c’était de la chair de poule blanche-neige venant de
la mer et ses tentacules. "Mor Laam" gardant le calme
devant son os, mordant sa salive de pressé
ne vit que du feu puisque le temps passant
la pieuvre se transforma en béton armé pour qui croyait
que toutes les chairs, se marinent de la même manière.
La déception de ne pouvoir se rassasier fut majuscule.
Passe le temps jusqu’au jour de la croisée des chemins
l’aventure me cloisonna sous les montagnes de la Galice
lieu magique où le ciel parle vrai avec la lumière verte
la terre de Camba, Cunqueiro, Castelao, Sargadelos, Neira Vilas
Méndez  Ferrín, Torrente Ballester, de Camilo Cela "la ruche" …
La Galice, terre de falaises atlantiques d’où la brise vit naître
à Rosalía de Castro, la plus amoureuse de sa Mère personnifiant en soi
une romance comme le cœur raisonnant  l’intelligence de l’esprit.

Pour qui s’accorde de "Esperpento" théâtre de Valle-Inclán
eh bien, sous une tente de sa belle terre et mienne, j'avais revecu
la pieuvre qui s’était transformée en pierre devant mes yeux
il ya longtemps, très longtemps
maintenant, bien servie sur un plat rond en bois, sa chair
coupé en morceaux assaisonnés à l’huile d’olive, du sel
et "pemento picante" devenir tendre comme la tendresse
d’une délice sur le palais d’un gourmet bouche bée
face à la plaisante découverte.

C’est la plus forte portion magique au nom de « pulpo a feira »
que la Galice réserve à ses visitants voyageurs et ainsi,  fixer leurs amours.
S’il arrive qu’ils goutent une seule fois la moule au vapeur de ses eaux
est grand le plaisant risque d’y voir croitre ses propres enfants métissés
sur une terre accueillante et hospitalière comme celle de mes origines.

Abdoulaye Bilal Traoré

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