Voyage virtuel en Afrique : Le Sénégal.


Bulletin 8 – 2011 185 XXV Journées Pédagogiques de L’APFG juin 2011

Voyage virtuel en Afrique : Le Sénégal.

Abdoulaye Bilal TRAORÉ

Rencontre avec le poète, narrateur

et musicien-percussionniste sénégalais


Chers collègues de l’A.P.F.G,
Je ne peux commencer sans diriger mes salutations à ce beau monde que j’ai eu la chance de connaître durant les XXV journées pédagogiques de l’A.P.F.G. Ce fût une rencontre pleine de sens et de faits marquants pour moi que je traiterai à continuation.

Je suis Abdoulaye Bilal Traoré, un humble immigré vivant en Galice depuis 2000.
Sénégalais d’origine, Percussionniste de « djembé », membre de « Deggo » (groupe de percussion africaine de Pontevedra), poète et narrateur de contes africains. Mon  travail et ma formation, m’ont permises d’avoir un contact direct avec beaucoup de collèges de la province de Pontevedra au fur et à mesure de ces dix dernières années d’adresse fixe dans une terre nouvelle. J’ai pu noter petit à petit la nécessité, sentie de manière vice-versa, de faire voir et d’envie de voir naturelle, des deux parties. Je me réfère, dans ce cas, aux jeunes gens et leurs transmetteurs de savoir. Ont a tous besoin de connaître, et la prestation de l’écoute que montre les élèves durant les voyages virtuels et courts de percussion que je leurs apporte est d’un niveau en général très élevé puisqu’ils découvrent une nouvelle interprétation de quelconques des données africaines en direct et par un africain adopté qui se plaît dans une Galice et se meurt naturellement de nostalgie et de sentiment d’être venu d’autres racines sur terre.

L’invitation de l’Association des Professeurs de Français de Galice fût pour moi une
culmination et des portes ouvertes à la fois, de présenter à un auditoire de maître de la transmission de l’enseignement, le travail transmises aux élèves au nom du droit au savoir et à la découverte. En me laissant les mains libres pour m’exprimer spontanément avec la langue qui me donne envie, vous avez retournez la balle du respect dans mon camps. Étant sénégalais, ma langue officiel est le français. Elle n’est pas ma langue maternelle mais, fait partie de mon histoire éducationnelle et aussi lien de communication entre les pays qui la partagent. J’ai pu nager entre l’espagnol, le galicien, le français et le Wolof en jouant avec mon instrument de percussion. La langue que j’ai étudié et avec laquelle je convie depuis mon établissement ici, la langue que j’ai découvert en arrivant et qui m’est entrée dedans naturellement par l’écoute et la lecture, ma langue officielle et ma langue maternelles de sénégalais d’origines diverses.

Dans l’entretient qu’accorde Culture et Recherche dans son dernier numéro 124 à, Xavier North, il dit : « Le multilinguisme, c’est la mosaïque des langues, et le plurilinguisme, c’est le privilège du polyglotte ». Le dénominateur commun qu’est la langue, pour parler de multilinguisme ou plurilinguisme montre, qu’on peut ouvrir des voies d’une même noix tout en étant conscient de leurs intrinsèques interrelations et originalité. L’immersion dans une langue d’autrui est une forme de découverte profonde, de compréhension et d’acceptation pour un meilleur respect d’où l’immense poids et l’importance de quiconque quelle langue parlée, surtout quand il y’a cohabitation. Comme qu’une langue englobe en elle-même une culture ramifiée en différentes branches comme la musique, la gastronomie, l’histoire…etc, chacun d’entre elles, est un motif de découverte quand l’occasion se présente.

J’ai eu beaucoup de crise de conscience avant de me décider à écrire mes œuvres
poétiques en espagnol. Mais en fin de compte, en acceptant la publication du livre de poèmes « Oculto al sol », je me suis rendu compte que les désires d’écrire mes sentiments n’ont pas d’yeux pour la résolution d’une équation de survie absurde quand le plus important est la sensation dans l’endroit du moment et la langue avec laquelle on la sent. Et le reste sera, écrire tous simplement.

La percussion africaine, via le « djembé », que je transmets aux élèves, est une adaptation de l’écoute à une nouvelle sonorité pour l’entendement et ultérieur jouissance. De la même manière que je fais le plaisant effort de comprendre et d’interpréter les sonorités de la cornemuse, la « pandareta » ou le tambourin galicien. C’est la même histoire avec les contes africains que j’apporte dans mes valises tout en découvrant d’autres propres à ma terre adoptive, qui au fait, ont une base sociale très proche. L’éducation par une transmission naturelle et plaisante.

Et pour terminer, je réitère mes remerciement à tous ceux qui ont de prés ou de loin,
individuellement ou de manière associative, m’ont animés à suivre le travail d’approche sous l’angle de l’hybridité culturelle qui caractérise l’Être de ce siècle naissant.


Abdoulaye Bilal Traoré. 05/09/11


www.cervantesvirtual.com

ABDOULAYE BILAL TRAORÉ

“Oculto al sol” (recueil de poèmes)

À l’initiative du ministère espagnol de la science et de l’innovation, la nouvelle

bibliothèque numérique africaine, la Biblioteca africana, est intégrée au site de

la Bibliothèque Miguel de Cervantès.

Bulletin 8 – 2011 203

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